Matthias LERIDON, Associé-Président de TILDER, s’adresse à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer

Matthias LERIDON, Associé-Président de TILDER, est intervenu à la séance du 20 juin 2025 de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer.

Présidée et coordonnée par Christine Desouches, cette session avait pour thème La contestation du Nord par le « Sud Global ».

 

Intervenant après Christian de Boissieu, économiste et universitaire, et Daniel Jouanneau, diplomate, Matthias LERIDON a livré sa vision du « Sud Global ».

 

« Le Sud global se définit avant tout par ce qu’il n’est pas »

Pour définir le « Sud Global » devant l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Matthias LERIDON a commencé par lister ce qu’il n’est pas.

Ni une structure, ni une organisation formelle, un traité ou un accord multilatéral.

Ni une conférence, un sommet ou une charte commune.

Le « Sud Global » est une idée, un concept, une entité politique informelle. Mais elle est puissante et se développe en dehors du champ institutionnel classique.

 

« Croire qu’en l’absence d’institution ou de chef, il n’y a pas de mouvement, c’est s’enfermer dans une structure du passé que refusent près de six milliards d’être-humains. »

Matthias Leridon a plaidé pour une reconnaissance du « Sud Global », dans toute sa diversité, comme « une mosaïque puissante ».

La volonté collective exprimée par le « Sud Global » de  repenser les équilibres internationaux doit à minima être prise en compte.

La dynamique qu’il impulse pourrait bien s’imposer comme une vision alternative du monde, portée non plus par l’Occident, mais par les puissances non occidentales.

 

Matthias Leridon a conclu son intervention par un appel puissant : « Ne pas l’accepter, ne pas en tenir compte ne fera que rendre inéluctable l’effondrement de l’influence de nos valeurs démocratiques occidentales que nous essayons tant bien que mal de sauver. »

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