Exposition « Mabele eleki lola ! La terre, plus belle que le paradis »

Par Matthias Leridon
Tilder – Exposition Mabele Eleki Lola, Tervuren
Matthias Leridon, In Koli Jean Bofane et Freddy Tsimba, AfricaMuseum, Octobre 2020 ©Raymond Dakoua

29 octobre 2020 – 15 août 2021

La Collection Gervanne et Matthias Leridon est fière de prêter cinq œuvres inédites pour l’exposition phare de l’année 2020 dédiée à l’artiste Freddy Tsimba, « Mabele eleki lola ! La terre plus belle que le paradis ». Cette exposition

Du métal rouillé, des capsules de bière, des douilles, des machettes… Plonger dans l’univers de Freddy Tsimba, c’est plonger dans tout ce que notre société laisse derrière elle, déchets comme blessures. En sillonnant les salles de l’exposition, vous découvrirez Encore un effort (2011), I’ll not give them my diamond I, II, III (2014), ainsi que Réveil Sommeil (2011). Des bustes de femmes, des constructions, des silhouettes, des sculptures morcelées et provocatrices, autant d’œuvres monumentales faites de bronze, de métal, de terre ou de ciment, chacune avec sa charge symbolique unique et profonde.

Dans cette exposition, les œuvres si particulières de Freddy Tsimba sont mises en dialogue pour une rencontre exceptionnelle et intemporelle avec trente pièces de l’Africa Museum. Imaginée par In Koli Jean Bofane, commissaire de l’exposition, cette rencontre dévoile l’œuvre de Freddy Tsimba sous un nouveau jour.

Optimiste, amoureux de la vie et de la beauté, Freddy Tsimba est un artiste-sculpteur engagé originaire de République démocratique du Congo. Combattant infatiguable du droit des femmes et des hommes, il modèle à mains nues l’histoire si mouvementée de son pays et du monde. Il est le seul à savoir transformer la guerre et sublimer la violence des hommes en créant une nouvelle esthétique à travers ses sculptures. Au gré de ses pérégrinations, Freddy Tsimba glane des bouts de ferrailles, des objets abandonnés, autant de matériaux qui constituent la matière première de ses œuvres. Ces objets sont porteurs de l’histoire tragique de son pays. À travers ses œuvres, il en fait une nouvelle narration pour témoigner des questions essentielles de l’humanité qui l’entoure. Son art n’est que traduction de son environnement, de ce qui lui a été donné de voir, de toucher, d’entendre. Il ne cherche pas à plaire mais à témoigner, à exprimer à la fois un cri de douleur réprimé et un message d’espoir. L’art de Freddy Tsimba est ôde à la vie, message de paix intemporel et universel.

Africa Museum, Tervuren (Belgique)
Retour